numéro 62
dossier: barjavel et l’écologie
Responsable du dossier: jean-pierre andrevon
Format livre
192 pages – disponible
Prix : 14,99 € (dont 3,99 € de frais de port)
Format numérique
4,90 € / Tout en couleurs et avec des nouvelles en bonus !
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éditorial 62
EXTRAIT
Cet éditorial est le dernier que je signe en ouverture d’un Mercury-Galaxies. Rengainez vos mouchoirs, il ne s’agit ni d’un retrait honteux, ni d’une brouille avecqui que ce soit, ni surtout d’une précaution testamentaire. J’ai pris beaucoup de plaisir, avec tout de même pas mal de sueur au front, à composer, sous le regard de Pierre Gévart qui m’en avait fait la proposition, cette demi-douzaine de numéros annuels qui m’ont donné l’occasion, à travers autant de dossiers, de traiter des sujets que j’avais à cœur. Mais à cet exercice on s’épuise vite et, ce qui me reste de cerveau n’ayant pas les dimensions de la bibliothèque de Babel, je crois être arrivé au bout de ma science.
Sait-on jamais me direz-vous? Certes. Mais à vue de nez je n’ai plus rien à dire en la matière, ce qui me force à ce pas de côté qui a bien entendu d’autres causes, le temps, qui nous presse et nous compresse en étant la principale puisque j’ai l’outrecuidance d’avoir encore dans ma besace un certain nombre de projets dans les domaines les plus divers qu’il me faudra bien caser dans les mois, les années qui s’ouvrent et que nul, moi le premier, ne saurait comptabiliser. Mais il ne s’agit pas pour autant d’un retrait, moins encore d’une retraite, puisque je resterai présent au hasard des pages et des numéros à venir, pour une nouvelle, un dessin, et en tout cas pour mes chroniques cinéma qui vont, à partir de janvier, passer bi-mensuelles.
En ce qui concerne le numéro que vous avez entre les mains (ou sur l’écran de votre ordinateur), je ne prétendrai pas avoir fait le summum, il n’est rien de pire que l’autosatisfecit, simplement ai-je voulu, en ces périodes de crise sociale et climatique, d’effondrement annoncé, de sixième extinction attendue et de collapsologie, rendre hommage à un auteur qui, avant bien d’autres, et même sans doute le premier, a lancé unnécessaire cri d’alarme qui résonne encore, 77 ans après Ravage, à des oreilles solidement colmatées par les boules Quiès de l’ignorance ou du déni. Je veux parler de Barjavel, dont le nom est inséparable de l’écologie, tout en n’ignorant rien de l’oubli qui peu à peu le couvre, nibien entendu du dénigrement dont certains croient bon de l’accabler. Que ceux-là passent leur chemin. (…)