EXTRAIT
La médecine de science-fiction ou la science-fiction médicale produisent des nouvelles aux tons différents, et nous en avons déjà dans Galaxies donné maintes fois l’exemple. Alors quand Ludivine Picot est venue me parler de son projet de dossier sur la régénération cellulaire, j’ai été tout de suite intéressé et je lui ai donné le feu vert. Et comme Martine Blond dans le même temps m’avait confié l’article déjà rédigé par Jean-Pierre Laigle pour un numéro sur les invasions génétiques, je me suis dit que cela pouvait faire un bon cocktail pour ouvrir l’appétit de nos lecteurs. Les deux thèmes qui forment ainsi le cœur de ce numéro relèvent en fait de deux approches différentes : ce qui constitue le fil conducteur de l’article de Jean Pierre Laigle c’est la manière dont des extraterrestres pourraient utiliser la génétique pour envahir – un mot dit aujourd’hui avec beaucoup de guillemets – l’humanité.

Ludivine Picot a une approche radicalement différente puisque cette régénération des cellules, elle va la chercher dans les Comic’s et à travers toute la mythologie moderne des super-héros, qui, après tout, ressort aussi de la science-fiction. Deux dossiers que vous lirez avec intérêt, tout comme les textes qui s’y rapportent. En effet, Micky Papoz a écrit sa nouvelle « Ailleurs vient d’ici » en hommage à Jean-Pierre Laigle, et Alexandre Gachet, avec « Les androïdes rêvent-ils d’étoiles de mer numériques ? » comme Ludivine Picot avec « Sang-froid » ont également écrit des textes en support du dossier.

Tout ça ne laisse pas une place aussi grande que d’habitude aux nouvelles indépendantes de la première partie. Mais c’est le numéro de juillet, celui dans lequel traditionnellement est publiée la nouvelle lauréate du prix le Bussy. Nous n’avons pas dérogé : « Mnémos et le contrat de légende », de Régis Catineau, prix Alain le Bussy 2022, ouvre en effet avec brio ce numéro. Il est suivi par deux nouvelles qui traitent de thèmes voisins : l’une de Natalka Roshak, « La Recette du Bonheur » ; l’autre de Steven Paulsen, « Gros-Tas Garbo ». (…)

Bonne lecture !