EXTRAIT
DE QUOI DRACULA EST-IL LE NOM ?
Ainsi aurait pu s’intituler le dossier de ce numéro. Je dois dire que quand Grégoire Kenner, après avoir découvert et apprécié le numéro 67 de la revue, est venu nous proposer un dossier sur la seconde des créatures mythiques nées de cette nuit à la villa Diodati, au bord du lac de Genève, nous nous sommes d’abord interrogés. Si la créature de Frankenstein et le roman de Mary Shelley relèvent de la science-fiction, puisque le récit développé repose sur les connaissances scientifiques de l’époque, et une sérieuse culture en la matière de la jeune autrice, Dracula le vampire semble bien pour sa part relever a priori du fantastique.

Or Galaxies est une revue de science-fiction et ses lecteurs s’attendent à y trouver de la science-fiction, même si nous ouvrons parfois la porte à d’autres genres. Oui, mais le mythe du vampire qu’avait alors lancé Lord Byron, tenant la plume du médecin John Polidori et qui devait donc deux générations plus tard injecter sa force narrative dans le sang neuf apporté par l’Irlandais Bram Stoker, pourquoi n’en relèverait-il pas, lui, de la science-fiction ?

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